Vers un recours auprès du Bureau International du Travail (BIT) ?

Constitué depuis plusieurs mois, le nouveau syndicat tunisien, la CGTT, n’a pas pu, jusqu’à présent, commencer ses activités, les autorités refusant de la reconnaître. Interdiction de la tenue d’une conférence de presse, refus de reconnaître les syndicats crées à Tunis, Gafsa et Gabès, convocation par la police de l’un de dirigeants du nouveau syndicat : Habib Guiza, les gestes se multiplient dans le sens d’un refus par les Autorités d’accepter l’existence de ce Syndicat. Forts de la légalité de leur initiative et de leur démarche (rappelons ici que la législation tunisienne, à l’instar des conventions du BIT, n’exige pas d’autorisation préalable des autorités pour la constitution des syndicats), les dirigeants de la CGTT semblent envisager, si le blocage actuel continue, de présenter au BIT une plainte contre le gouvernement tunisien pour violation des normes internationales en matière de liberté syndicale. Cette démarche sera-t-elle entreprise au cours de la session annuelle du BIT qui vient de s’ouvrir à Genève et qui se poursuivra durant près de 3 semaines ? Ce serait en tout cas un évènement majeur, la dernière fois qu’une plainte de ce genre a été déposée contre le gouvernement date de 30 ans, à l’occasion des évènements du 26 Janvier 78 et de la tentative de démantèlement dont avait été victime l’UGTT.

Article paru dans le journal Attariq El Jadid – Samedi 7 juin 2008 – page 2 – Rubrique « A travers le monde… »

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