Dimanche 30 novembre : la police interdit une réunion de la CGTT à Tunis

2 décembre 2008

Dans le cadre de la commémoration du 84ème anniversaire de la constitution de la première organisation syndicale tunisienne, la CGTT, en date du 3 décembre 1924, et également du 56ème anniversaire de l’assassinat du leader syndical, Farhat HACHED, en date du 5 décembre 1952, notre organisation syndicale – la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) – a appelé ses cadres à une réunion à Tunis, le dimanche 30 novembre 2008 à 9 heures du matin.
Les militantes et militants de la CGTT, venus de différentes régions de la Tunisie pour participer à une réunion ont été surpris par l’encerclement du lieu par une imposante présence des forces de l’ordre qui les ont empêchés d’accéder au local et leur ont annoncé que la réunion était interdite.
La CGTT dénonce cette mesure arbitraire qui touche, encore une fois, sa liberté fondamentale à l’exercice de son droit syndicale conformément à la législation en vigueur.
Elle rappelle que l’exercice du droit syndical est un droit légitime prévu par les conventions internationales ratifiées par la Tunisie (n° 87 et 98 du BIT) et la législation nationale (article 8 de la Constitution et articles 242, 250 et 252 du Code du Travail). Ce droit à la liberté syndicale constitue une liberté publique fondamentale au même titre que la liberté d’expression et la liberté d’association et d’organisation.
Le régime juridique des syndicats en Tunisie tel que défini par le Code du Travail reconnaît le principe de la liberté syndicale ainsi que la liberté de constituer des syndicats sans autorisation ou accord préalable des autorités administratives, il suffit pour cela de s’acquitter de certaines obligations formelles telles que l’information des autorités de la constitution du syndicat.
La CGTT demande aux autorités tunisiennes de cesser de faire obstacle à son droit d’exercer librement ses activités syndicales.
Elle lance un appel urgent aux organisations syndicales libres et aux forces démocratiques pour soutenir son droit à l’existence et à l’exercice de son combat au profit des travailleurs tunisiens et pour la justice sociale.
Elle réaffirme sa détermination et sa volonté de poursuivre son combat quels que soient les difficultés et les obstacles.

Communiqué du 30 novembre 2008